Un trou dans la tête

Après un accident à Bordeaux, Leila perd en partie la mémoire. Elle quitte la France, fuit sa langue, son passé, et vit vingt ans dans un exil artistique entre Berlin et d’autres réalités floues. Elle ne parle plus français, crée en anglais ou en arabe, et s’installe dans une forme d’oubli. Mais son “trou dans la tête” finit par la rattraper.

À Bruxelles, où elle développe sa musique et ses films, elle amorce un retour à la francophonie et entame un véritable parcours de soins. Elle rencontre médecins, avocats, spécialistes, mais aussi d'autres personnes marquées par des traumatismes (exil, violences, accidents), souvent eux aussi en prise avec l’amnésie.

En renouant avec ses racines arabes et la langue, elle dialogue avec ceux que les guerres ont déchirés. Entre Bruxelles, Paris, Berlin et Bagdad, leurs blessures deviennent des récits partagés. La création devient outil de soin, de transmission et de reconnexion.